Fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, sacré à Reims le 29 novembre 1226, il régna d'abord par la régence de sa mère, puis réellement à partir de 1234. Mais l'absence de certains grands à la cérémonie était déjà une indication sur les luttes qu'il aurait à soutenir. Malgré deux croisades malheureuses, son règne marqua l'apogée de la dynastie capétienne, en France comme dans toute la Chrétienté occidentale. Il pacifia le royaume, fortifia les institutions, se posa en arbitre d'un grand nombre de conflits internationaux. Si Saint-Louis a incontestablement dominé son temps par la rectitude de sa conduite morale et de son jugement, on a coutume de ranger parmi les ombres de son règne, au-delà même des affaires cathares, ses échecs politiques, non seulement dans les croisades, déjà périmées à l'époque, mais sur le plan européen, où il ne put pas rétablir la concorde entre les barons anglais que réconcilier Frédéric II avec la papauté. Avec sa politique intérieure apparaissent les réussites, puisque, mieux que ses prédécesseurs, il sut dominer aussi bien la féodalité que l'église, et surtout, s'illustra comme justicier et pacificateur. Sa réputation d'intégrité et de justice lui valut une estime universelle, et son règne resta pour plusieurs siècles " le bon temps du roi Saint Louis " . Il fut canonisé dès 1297.
